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Des membres du Biotech Social Pact appellent à la création d’un secrétariat d’Etat à la Biotechnologie

Alors que le président Macron a fixé pour objectif de développer et de produire 20 médicaments biopharmaceutiques d’ici 2030, plusieurs membres du Contrat Social pour la Biotechnologie appellent à la nomination d’un secrétaire d’Etat dédié à la biotechnologie dans le prochain gouvernement, afin de favoriser l’innovation en santé et la croissance de l’écosystème biotech français.

Considérant que la santé connait actuellement une révolution biotechnologique de grande ampleur, marquée par l’arrivée imminente d’une nouvelle vague de traitements de rupture, et porteuse de nombreuses retombées médicales, scientifiques et économiques,

Considérant l’ambition portée par le Président de la République, via le plan France 2030, de produire d’ici 8 ans 20 biomédicaments contre les cancers et les maladies chroniques, dont celles liées à l’âge, afin de conforter la souveraineté sanitaire et industrielle française,

Considérant que la réalisation de cet objectif nécessitera un effort sans précédent, impliquant plusieurs dizaines de milliards d’euros d’investissements publics et privés et le renforcement substantiel de l’écosystème biotech français,

Considérant que la France, malgré son excellence scientifique et la qualité de son expertise et de son infrastructure biomédicale, présente des faiblesses en matière de financements et ne compte qu’un nombre limité de biotechs de dimension internationale,

Considérant le rôle essentiel joué par ces jeunes entreprises biopharmaceutiques, qui sont devenues les véritables moteurs de la révolution biotechnologique susmentionnée, notamment lors de pandémie de COVID-19, pendant laquelle elles ont été à l’avant-garde de l’effort de développement de traitements et de vaccins contre le virus.

Considérant les efforts entrepris avec succès par d’autres Etats européens pour promouvoir l’attractivité et la compétitivité de leur écosystème biotechnologique, caractérisés par la création de postes gouvernementaux dédiés, notamment aux Pays-Bas et au Royaume-Uni,

Considérant le rôle clef joué en France par le secrétariat d’Etat au Numérique, tant dans la structuration et l’éclosion de la « French Tech », que dans le développement d’un environnement favorable à l’industrie du numérique dans l’Hexagone,

Nous, leaders français et internationaux de l’industrie biotechnologique, appelons à la création d’un secrétariat d’Etat à la Biotechnologie, rattaché au Ministère de l’Economie et des Finances, dans le prochain Gouvernement.

Forts de notre connaissance du secteur français des biotechnologies, et au vu des modes de gouvernance mis en place avec succès ailleurs en Europe, nous avons la conviction que la création d’un tel secrétariat d’Etat jouerait un rôle déterminant dans la capacité de la France à (i) structurer son écosystème biotech, (ii) faire éclore des champions nationaux, (iii) relocaliser des activités de recherche et de production sur son sol, et (iv) attirer les talents et fonds nécessaires à la réussite de l’ambition du Plan Innovation Santé 2030 : «faire de la France la 1ère nation européenne innovante et souveraine en santé ».

Signataires

André CHOULIKA, Président Directeur Général, Cellectis (France)

Sébastien IVA, Président du Directoire, FABENTECH (France)

Nawal OUZREN, Présidente Directrice Générale, Sensorion (France)

Georges RAWADI, Membre indépendant du Conseil d’administration, Alia Therapeutics et Membre non-exécutif du Comité stratégique, Apmonia Therapeutics (France)

Thomas YBERT, Fondateur et Président Directeur Général, DNA Script (France)

Luc DOCHEZ, Directeur Associé, DROIA Ventures (Belgique)

Eric HALIOUA, Président et Directeur Général, PDC*line Pharma (Belgique)

John F. CROWLEY, Président et Directeur Général, Amicus Therapeutics (Etats-Unis)

Ted W. LOVE, Président et Directeur Général, Global Blood Therapeutics (Etats-Unis)

John MARAGANORE, Fondateur et ancien Directeur Général, Alnylam Pharmaceuticals (Etats-Unis)